En France, où nous passons environ 2h13 à table chaque jour, le repas assure un rôle sociétal comme dans nul autre pays. C’est ce que révèle la nouvelle étude Charal, menée en partenariat avec OpinionWay, qui décortique le rituel du repas, pilier de nos relations familiales, amicales ou encore professionnelles.
Exception culturelle française, le repas à table fait partie intégrante de notre culture, de notre patrimoine et participe à nos traditions. Une pratique, qui est loin d’être universelle, dont nous avons hérité du monde gréco-romain.
Comme le souligne l’étude OpinionWay pour Charal, les repas de fête sont d’ailleurs, pour une grande majorité des Français, autant une source de plaisir qu’un moment essentiel pour respecter les traditions.
Le repas, moment familial privilégié
Considéré par les Français comme un pilier de l’unité familiale, le repas est un rituel qui joue un rôle majeur dans la sphère intime. Malgré les changements de vie qui rythment le quotidien des Français, le repas reste l’élément clé de l’équilibre de la famille pour plus de 9 Français sur 10.
En effet, le repas est bien plus qu’un temps consacré à l’acte de se nourrir, c’est aussi un moment privilégié de plaisir, de partage et d’échange entre les membres de la famille. Pour 75 % des Français, ce repas est si important qu’il offrirait même un cadre propice aux annonces importantes.
Le repas d’affaires, un moment propice à la négociation
Pour 8 Français sur 10, le repas tient aussi une place importante dans le milieu professionnel, il permet notamment de nouer des liens au sein des équipes et d’offrir un cadre moins formel pour échanger ou négocier.
Mais si le repas d'affaires offre un contexte favorable aux négociations pour 68 % des Français, cette pratique ne fait pas l’unanimité, preuve que le repas reste un plaisir associé, encore majoritairement, à la sphère privée.
Le repas, un outil géopolitique essentiel
L’histoire regorge d’exemples de dîners cruciaux qui ont changé la face du monde. En 1972, le dîner de Richard Nixon avec Zhou Enlai à Pékin marque le début de la normalisation des relations diplomatiques entre les deux pays ; la veille de Waterloo, en 1815, un dîner réunit les dirigeants de la Prusse, l’Angleterre et la Russie pour coordonner leurs plans contre Napoléon. Les dirigeants ont depuis toujours eu recours au repas pour assurer des missions diplomatiques et sceller des accords politiques.
Le repas, levier du softpower français ?
Si la façon de manger des Français a quelque peu évolué depuis quelques dizaines d’années sous l'influence de la mondialisation, l’inscription en 2010 du « repas gastronomique des Français » comme patrimoine immatériel de l’humanité par l’Unesco participe sans conteste au rayonnement du soft power français.
C’est d’ailleurs l’avis de 83 % des Français qui affirment que cette reconnaissance du repas français donne du poids à notre pays dans le monde. Un constat qui renforce l’idée que les traditions culinaires françaises sont non seulement importantes au niveau national, mais rayonnent également à l’international.